(1)“ à côté de la Sorbonne, gardienne de l’orthodoxie religieuse, et de la tradition universitaire, des lecteurs royaux acquis aux idées nouvelles, enseigneront, en plus du latin, le grec et l’hébreu, ces langues suspectées de développer l’esprit critique et de frayer la voie à Luther.” P.Michel, Introduction à Pantagruel, Folio, Gallimard, Paris, 1964

(2)Perec Georges, Espèces d’Espaces, ed. Galilée, Paris, 1974, p.66

(3) Le Petit Larousse 2003 propose, pour origine du mot bègue, dont provient bégaiement :”de l’ancien fr. béguer, du néerl.”. Une autre hypothèse est à entrevoir dans l’ordonnance de l’Aleph-Bet (alphabet hébreux). En effet, les lettres se suivent dans l’ordre aleph-bet (vet)-guimel-...soit A-B-G (en abrégé). Le bè-gue signifierait l’espace du Bet au Guimel, espace sémantique, et par définition sémitique, que l’on traverse à gué . Une autre hypothèse (1bis, 1 ter?) serait basée sur un calembour: “bée-gaiement”, de béer (du lat. pop batare, bailler). Litt. être grand ouvert. La personne affligée de bégaiement ouvre grandement la bouche et trébuche au milieu du gué (expression signifiant en pleine action).

Note sur la note: On retrouve dans les mots “baragouin” , “désignant un langage incompréhensible, charabia” le même espace entre les intiales B et le G. En effet, “baragouin” provient du breton Bara et Gwin. La symbolique du pain et du vin, souvenir chrétien de la Cène, recouvre en terre bretonne la lettre hébraïque.

(4) Perec, op. cit

(5)Ce trinitaire-ci mis face à cette éternité-là pour le seul plaisir de l’allitération.

(6) En espagnol, “miraculo” s’entend “mira-culo” ( de mirar - voir (mirer) et culo, cul). Les Huns tournant l’étalon constitueraient une illustration du mot “miracle”. En français, on retrouve le u disparu dans le mot “miraculé”.

(7)in Cazenave Michel (s. l. d.) Encyclopédie des Symboles, Le livre de Poche, Paris,1989

(8)Chevalier Jean et Gheerbrant, Dictionnaire des symboles, Robert Laffont, Paris 1982

(9) zéro: mot dérivé de l’arabe çifa, vide. Les mayas le représentaient par une coquille. En Egypte,” le zéro n’est désigné par aucun signe quoique certains scribes calculateurs aient eu l’idée de ménager un espace vide à l’endroit où une puissance de dix manque. (...)Le zéro est l’intervalle de la génération. Comme l’oeuf cosmique, il symbolise toutes les potentialités.” in Dict. des symb., op.cit.

(10)Liver en anglais désigne l’organe du foie (n.m. du lat. Jecur ficatum, foie d’oie engraissée avec des figues), homonyme de la foi (n.f. du lat. fides, engagement, lien).

(11)Même étymologie que bréviaire (du lat. brevarium, de brevis, bref): livre contenant les prières à lire chaque jour par les prêtres et les religieux catholiques. Ensemble de ces prières. Litt. Livre auquel on se réfère souvent et que l’on considère comme un guide, un modèle.

Note sur la note: l’anagramme de “breve” est “verbe” (à l’origine était le - et le - était Dieu ).

(12)calendrier des postes (de l’italien posto et du normand calendos, fromage s’affinant dans le temps.)

(13)Tome ( gr. tomos, portion). Division d’un ouvrage qui correspond le plus souvent à un volume complet. Ne pas confondre un tome de roman avec la Tomme de Romans, fromage à patte molle . ( quoi qu’il soit dans les us de partager fromages et livres en portions/tomes, mais la piste des Tomos nous entraînerait dans une aventure débordant les limites de cette étude onomastique. (cf. Hergé, Tintin sur la piste des Tomos )

(14)“ D’yceulx sont descendues les couilles de Lorraine, lesquelles jamais ne habitent en braguette: elles tombent au fond des chausses.” in Pantagruel, ch I. p.49. La note accompagnant cette phrase mentionne le fait qu’il s’agit d’une “plaisanterie connue sur les Lorrains, reprise dans le Tiers Livre, ch.VIII”. Il se peut que l’anagrammisation de Livier en Virile, renforcé par l’insistance par défaut qu’induit le “bis” sur le chiffre 2, soit un avatar des plaisanteries de l’époque.

(15)Symbole de l’homme debout (...) l’Un se retrouve également dans les images de la pierre dressée, du phallus érigé, du bâton vertical: il représente l’homme actif associé à l’œuvre de la création.” (in Dictionnaire des symboles, op.cit.)
Notons aussi, quant à ce principe masculin/féminin, crypté dans le nom Livier et le monogramme 1bis, que” la ville acheta l’Hôtel saint Livier en 1899 et en fit une école de jeunes filles en 1902” (Barbé Jean Julien, op.cit.).

(16)(17)(18) Wagner, Pierre-Edouard, Notice sur l’Histoire de l’Hôtel saint Livier, 9 11 1998, document tapuscrit.

(19)Cette légende prend place dans le cycle légendaire des premiers fondateurs: Guinard de Gournay , noble homme de la grande bourgeoisie de Metz, tué auprès du duc de Metz“ et dont la fille Guinarde fut donnée comme mère de saint Livier (Aug. Prost, légendes de Metz, Metz,p.330)” citée par Pierre-Edouard Wagner. La coïncidence entre le nom de l’Hôtel, qui cependant n’est pas attestée avant la fin du XV e siècle et le nom du martyr messin dont les Le Gronais prétendent descendre, doit nécessairement se fonder sur la propriété de cet hôtel, à un moment ou un autre, par les le Gronais (écrit plus tard le Gournais, puis de Gournay)” - Wagner Pierre-Edouard, op.cit.
Nous aurions pour notre part tendance à lire dans l’orthographie initiale de Gronais, un Gros-né ou gros nez aussi facétieux que Rabelaisien: “Es aultres tant croissoit le nez qu’il sembloit la fleute d’un alambic...” (Pantagruel, ch I) et “Je trouve, par les anciens historiagraphes et poëtes, que certains sont nez en ce monde en façon bien étrange...” in Pantagruel ch.IV, p.73.). Ce gros-nez ci faisant référence tant au géant Gargantua, père de Pantagruel qu’à Rabelais lui-même qui avait signé son Gargantua de l’anagramme de son nom: Alcofrybas Nazier. ( de naze, nez en argot, de l’ital. naso, angl. nose ) ou homonyme adj. (de l’arg. nase. syphillitique. ):1 cassé, hors d’usage. 2 Idiot, stupide ou un peu fou.

(20)Les indicateurs de cette chronique (I,65), lus de droite à gauche, correspondant à la date donnée pour la destruction de la maison des Trinitaires ( (1)561). Nous ne pouvons toutefois émettre l’hypothèse, trop ténue, d’une volonté de la part du rédacteur de la chronique d’inscrire les dates dans l’intitulé des chapitres.

(21)Si l’on anagrammise le mot Gorze en, faisant effectuer une rotation à la lettre Z qui se transforme en N (procédé mis au point par Perec et dit “palindrome vertical”), on retrouvé trace de notre GRONE(Z) ci-dessus pointé.

(22)Mémoire de tout ce qui s’est passé à la démolition du lieu où est à présent la citadelle, F.M. Chabert éditeur, Metz, Rousseau-Pallez, 1864, cité par Pierre-Edouard Wagner dans sa notice (op.cit). Ce document nous permettra de pointer , et inscrire dans une perspective transhistorique de remise en jeu du même, le récent travail de l’artiste Lara Almarcegui (Cahiers théoriques numéro1, édition FRAC Lorraine, janvier 2003), inventorie sur un mode perecquien l’ensemble des matériaux, gravats, débris - sans oublier les outils, heures de travail , etc...- extraits au cours des travaux de démolition de saint Livier en vue de sa conversion en lieu susceptible d’accueillir les nouvelles messes de l’art vivant.

Note sur la note (note bis): un autre document parle de la Cour d’Or : “En 1561, le Cardinal Charles de Lorraine, en sa qualité d’Abbé de Gorze, plaça les trinitaires dans l’hôtel que cette abbaye possédait à Metz, près de Sainte-Croix, sur l’emplacement de l’ancienne Cour d’Or des rois d’Austrasie.” in Barbé Julien, Metz pittoresque. Les rues et places de la Cité ,Metz, 1930.

Note sur la note sur note (note ter): l’anagramme de “orme” est Rome. La transformation de l’or des rois d’austrasie en “orme” serait-elle maquillage catholique ? Il se peut aussi que “d’Orme” soit une contraction de “durum”, de Divodurum, nom latin de Metz qui signifiait peut-être "forteresse des Dieux" ou "Ville des Dieux".

(23)Serge Tisseron, Le bienfait des images, conférence donnée en l’Hôpital Saint-Jean de Dieu, Lyon, janvier 2003. Propos rapportés par nous-même.

(24)Récemment ( c'est à dire lors de l'écriture de ce texte. ndla) le chiffre 56 , dernier doublet du numéro de Fax du FRAC Lorraine est inscrit en caractère gras. Au-delà de la raison technique visant à éviter à l’interlocuteur potentiel de buter sur un numéro comme sur un numéro bis, ce détail rapporté au corps de la dernière destruction-reconstruction de saint Livier, semble fonctionner comme rappel. (cf. Cahier théorique n°1, p.2 de couv.)

(25) 4+1 =5, 5+1=6, 1+1 =2 . Il s’agit en fait de trois progressions arithmétiques dites "de raison +1".

(26)Note établie par Mme Mireille-Bénédicte Bouvet, Conservateur régional de l’Inventaire.

(27) L’auteur émet dans cette première note deux autres hypothèses alternatives liées à des sujets fréquents de la peinture de “Grand genre” du XVIIème: la continence de Scipion et la visite de Cléopâtre à Antoine . “La présence des serpents ne serait explicable que dans la seconde hypothèse, en allusion au suicide de la reine d’Egypte.”

(28) Le premier livre des Rois, Salomon, 10

(29)Les serpents entrelacés sont, selon l’expression populaire consacrée, un “sac de noeud”, figure du problème incompréhensible.

(30)Exode, 7.

(31)Bien que toujours sujette à infirmation ou confirmation.

(32)l’hébreu est une langue dite “consonantique” ( bâtie sur des consonnes antiques).

(33)Notons qu’en iranien “ le Un (Yac) représente le Dieu unique et s’écrit de la même façon que la lettre alif (=a) première lettre de l’alphabet persan.” (Dict. des Symb. Op. cit.) Le alif est phonétiquement proche du aleph hébreu et du alpha grec, voire du elf allemand qui lui, signifie 11 soit un nouveau départ dans la deuxième dizaine. ( Dix quant à lui, se dit” Zehn”, ce qui laisserait à penser, si l’on suit Jean-Pierre Brisset ( Le Brisset sans peine, textes choisis et adaptés par Gilles Rosière, éd. Déléatur, 2001), que “dizaine” est né de la volonté d’enseigner à compter à un voisin d’outre-Rhin: “dit: zehn!” “devenant “dizaine”. On voit d’ici la scène.

(34) Interstice éminemment créatif puisque la Métis, intelligence pratique, entrevoyant les difficultés à rebaptiser toute une demi-rue, fait appel à ce signe interchangeable.