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"Pourquoi ne se suicide-t-on pas? (...) Un Ecossais se pendit: "Trop de boutons à boutonner et à déboutonner, je me tue." Alexandre Vialatte , Suicides, in Dernières nouvelles de l’Homme, Editions Presses Pocket, Paris, 1978, p.96 (trouvé-choisi par Jean-Roger Morin)
“Il y a des gens qui se suicident parce qu’ils perdent leurs cheveux, parce qu’ils n’ont pas eu le Mérite agricole, parce que la Grèce a perdu au football; pour fêter un anniversaire, ou pour ne déranger qu’une seule fois leurs enfants. Il en est que la question des boutons contrarie:” Trop de boutons ! écrivait cet anglais; trop de boutons à boutonner et à déboutonner, je me tue.” ( Et ceci prouve que les anglais sont britanniques.) Alexandre Vialatte, Chroniques de la Montagne (Robbert Laffont - “Bouquins” - 2000), Tome I (1952-1961), page 165 (trouvé-choisi par Philippe Chuzeville)
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“Qui étais-je? Quelqu’un qui se considérait lui-même comme disparu? Quelqu’un qui portait un chapeau de feutre? Quelqu’un qui pensait uniquement à une borne d’Appenzel? A vrai dire, j’étais quelqu’un qui commençait à en avoir assez de tant de gestes répétés quotidiennement. M’est revenu à la mémoire une courte lettre que j’avais lue un jour, une lettre d’adieux d’un patient que j’avais eu à l’hôpital de Manhattan et qui s’était pendu en laissant un petit mot: “A force de boutonner et de déboutonner”. Enrique Vila-Matas ,(trad. Gabastou André) Docteur Pasavento, Christian Bourgeois, Paris, 2006,p.173 (trouvé-choisi par Bernard Cadoux)