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Et bien ce n’est pas plus mal, parce que le meilleur avec les femmes, c’est de les découvrir. Il n’y a rien qui vaille la première fois. On ne sait pas ce qu’est la vie avant d’en avoir déshabillé une pour la première fois. Bouton après bouton, comme si vous peliez une patate bien chaude par une nuit d’hiver.Aaaaaah!” “Une enveloppe brune languissait au milieu d’une collection de montres arrêtées, de boutons et de pièces de monnaie qui n’avaient plus cours depuis vingt ans.” “Fermin boutonna sa gabardine jusqu’au cou et annonça qu’il partait sans tarder pour sa pension, dans l’intention de se faire beau avant son rendez-vous avec Bernarda.” “il leur donna pour instructions d’assimiler le style et les techniques architecturales de l’école de Stanford, White & Mc Kim, et prévint qu’il n’accepterait jamais un projet du genre de ceux qui faisaient les délices de ceux qu’il appelait “les charcutiers et les marchands de boutons.” “ D’autres fois, des objets disparaissaient, en particulier des parures et des boutons de vêtements rangés dans les armoires et les tiroirs.” “...Fermin Romero Torres m’avait expliqué un jour qu’il n’existait pas dans la vie d’expérience comparable à celle de la première fois où l’on déshabille une femme. Dans sa sagesse, il ne m’avait pas menti, mais il ne m’avait pas dit non plus toute la vérité. Il ne m’avait rien dit de cet étrange tremblement des mains qui transformait chaque bouton, chaque fermeture, en travail de titan.” “Lorsque Fumero fut fatigué de secouer un poids mort, il déboutonna sa gabardine, ouvrit sa braguette et urina sur Fermin.” “Les traits me parurent familiers. Il pressa le pas, boutonna sa gabardine et s’éloigna parmi les passants en direction des Ramblas. A ce moment, je le reconnus, c’étai le policier qui m’avait immobilisé pendant que l’inspecteur Fumero agressait Fermin”. Carlos Ruiz Zafon , L’ombre du vent, Grasset &Falquet, Paris, 2004, pp.122, 164, 300, 310, 316, 321, 376, 419