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“Ma mère reprenait goût à la vie. Elle avait rencontré un homme. Elle ne nous avait rien dit mais ça crevait les yeux. Elle passait du temps devant la glace, se mettait de la poudre pour ne pas briller, elle allait parfois au cinéma le soir, elle s’absentait le week-end. Elle repassait son linge, marquait le pli de ses pantalons, recousait ses boutons manquants. Elle s’acheta une nouvelle robe qui lui arrivait bien au-dessus du genou, une paire de boucles d’oreilles et fit disparaître ses cheveux blancs.” Brigitte Giraud , Nico, Giraud, Stock, Paris 1999, p.167