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"Business. Le mot a un charme fou car il s'accompagne de l'image des grands hôtels avec lobby de marbre et fauteuils tapissés dans lesquels, confortablement installé, on boit un whisky on the rocks qu'un garçon aimable s'est empressé d'apporter, tout en écoutant la musique douce émanant d'un piano à queue derrière lequel est assis un discret virtuose récemment émigré de Russie. Limousines, taxis pris vingt fois la journée ... ... , restaurants cinq étoiles où l'on mange et boit sans regarder les prix, costumes en laine d'Italie archi-fine, cravates à la pointe de la mode, assortiment raffiné des chaussettes en pur fil d'Ecosse, chemises parfaitement repassées avec boutons de manchettes en or et en diamant, chaussures à mille euros la paire, Rolex tombant négligemment, virilement, sur le poignet, luxe de chaque détail. Dépenser sans compter. Mordre la vie à pleines dents." Catherine Cusset, Confessions d'une radine, Gallimard, Paris 2003, pp.95-96 (Trouvé-choisi par Pascale Redureau)