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Notes pour une sémiologie de l’oeuvre-monogramme

Rappel de la méthode :

Notre lecture des oeuvres met en tension esthétique et onomastique et pose comme hypothèse que le nom de l’auteur et ses avatars (initiales, belles absentes, anagrammes, etc) procède du code organisateur de l’oeuvre et la signent de l’intérieur. Nous sommes ainsi, un peu à la manière d’un spécialiste attributionniste dans le champ de la peinture classique, attentifs au repérage des indices monogrammatiques ; le rabat du nom sur l’oeuvre ou de l’oeuvre sur le nom permet de déployer un champ sémantique et de compréhension d’un processus à l’oeuvre au coeur même de l’oeuvre et du langage

à propos de L’homme de merde du poète-sonore Christophe Tarkos

Concernant le texte-dit intitulé L’homme de merde du poète Christophe Tarkos, nous émettons l’hypothèse que cette pièce, que nous avons entendue à la galerie Lara Vincy, constitue un autoportrait au pied de la lettre.
TARKOS a en effet pour anagrammes SOKRAT, c’est dire Socrate, figure emblématique du philosophe, et SAKROT, entendu comme « sa crotte » (la sienne) ou « ça crotte », qui dit sans ambage, ça chie jusqu’au très fond du fond de l’inconscient . L’Homme de merde, sur le plan de la poésie, désaccorde SAKORT, l’accort, le gracieux, l’avenant.

Fallait pas avoir le TRAKOS pour s’en mettre ainsi plein la bouche, de cette "pâte-mot" qui disait à fleur de derme le trop plein de mordre d’aime.

Michel Jeannès 28 juillet 2006
relu et mis en ligne le 15 avril 2007

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